Hoshaana Rabba

Hoshaana Rabba

Le jugement de l’homme est scellé à Hoshaana Rabba.

Les jours de Roch Hachana jusqu’à Yom Kippour sont les principaux jours du jugement, mais le septième jour de Souccot, qui est Hoshaana Rabba, le jugement de l’homme est complètement scellé. Et dans la nuit de Sim’hat Torah, ce jugement est transmis de manière définitive.

La coutume d’Israël est de rester éveillés toute la nuit de Hoshaana Rabba et de s’occuper de Torah. Notre maître, le grand Rav Ovadia Yossef זצ״ל, a enseigné qu’il est bon de dire le Tiqoun imprimé dans le livre Kriaé Moed, comme c’est déjà la coutume des communautés séfarades dans toutes leurs synagogues. Dans la synagogue de Maran זצ״ל, son usage était de se lever lui-même et de donner un enseignement cette nuit-là, en paroles de Aggada et de morale, et ces paroles étaient reçues avec joie comme au moment où la Torah fut donnée au Mont Sinaï.

Cette coutume de rester éveillés toute la nuit n’est pas une obligation stricte selon la loi, et celui qui ne peut pas la réaliser à cause de faiblesse, ou parce qu’il n’a pas de communauté pour l’accompagner et qu’il ne peut pas rester éveillé seul, n’a commis aucune faute. Il doit seulement s’efforcer d’étudier un peu de Torah au début de la nuit, selon ses forces, et en particulier d’étudier tout le livre de Devarim, car en cette nuit l’étude de ce livre possède un mérite particulier.

Les femmes doivent-elles rester éveillées la nuit de Hoshaana Rabba ?

Rabbi Yossef ‘Haïm, auteur du Ben Ich ‘Haï, a écrit dans son livre Sod Yécharim que les femmes peuvent, elles aussi, rester éveillées toute la nuit de Hoshaana Rabba, car la réparation (Tiqoun) de cette nuit les concerne également, tout comme les hommes. Chaque femme agira selon sa sagesse, afin que cette bonne conduite ne la détourne pas de l’essentiel, qui est la préparation en l’honneur de la fête de Sim’hat Torah. Quoi qu’il en soit, elles peuvent au moins s’efforcer de lire quelques Téhilim ou autres prières.

Dans certaines familles, la coutume est que les femmes et les filles lisent le livre de Devarim jusqu’à minuit (comme écrit dans Kaf Ha’Haïm, chap. 664).

Coutume des prières la nuit de Hoshaana Rabba

Le septième jour de Souccot, qui cette année tombera la nuit du mardi au mercredi, est appelé Hoshaana Rabba. On y multiplie l’étude de Torah et la prière. Après la prière de Cha’harit, on fait sept tours autour de la Teiva (l’arche), on multiplie les supplications et les demandes, et on prie pour des pluies de bénédiction, car à Souccot on est jugés sur l’eau (Roch Hachana 16a).

Cependant, comme il s’agit d’un jour de fête, il est interdit de dire le passage « Vayaavor Hachem ‘al Panav » (les 13 attributs de miséricorde), comme on le dit pendant les Jours redoutables. De même, lorsque le ‘Hazan dit « Ra’hamana », on ne répond pas « Bedil Vayaavor », mais seulement « Amen ». (Ainsi a tranché Maran le ‘Hida dans ‘Hazon Ovadia – Souccot, p. 337).

Une personne qui ne peut pas faire les Hakafot (tours) en communauté pourra les faire chez elle : elle lira toutes les Hoshaanot, placera un ‘Houmach (ou un Tanakh) sur une chaise au centre de la pièce, et tournera autour avec les Quatre espèces, comme on le fait à la synagogue.

Coutume de la frappe des Aravot (Havata)

Le jour de Hoshaana Rabba, après la prière de Moussaf, on a coutume de prendre cinq branches de saule (Arava) et de les frapper cinq fois contre le sol. C’est une coutume remontant aux prophètes. Plusieurs raisons sont données à ce minhag.

On prend cinq branches neuves pour ce rite. Mais si l’on n’a que trois branches de saule, on peut y joindre les deux branches qui étaient attachées au Loulav, après les avoir détachées, et les joindre aux trois autres.

Chacun doit prévoir à l’avance d’avoir cinq branches de saule afin d’accomplir cette coutume. Il n’est pas nécessaire d’être en communauté pour l’accomplir : chaque individu doit la réaliser, en descendant dans un endroit où il y a de la terre (comme un jardin ou un lieu non pavé) afin d’y pratiquer la coutume de la frappe des Aravot.

Statut des Quatre espèces après la fête

Le Loulav et les autres espèces, après Souccot, lorsqu’on a déjà terminé leur Mitsva, ne gardent pas le statut d’objets sacrés (Tashmishei Kedoucha) et il est permis de les jeter. Mais il ne faut pas les traiter avec mépris : on les déposera plutôt sur le côté, dans un lieu public.

Deux fois le texte et une fois la traduction

Le jour de Hoshaana Rabba, on lit la paracha de Vézot Habérakha deux fois en hébreu et une fois en traduction (Chnayim Mikra véE’had Targoum).

Si quelqu’un a oublié de le lire ce jour-là, il pourra le faire dans la nuit de Chemini ‘Atseret ou tôt le matin avant la prière.

Source: halachayomit 
Abdellak Malkiel