« Machiv Ha-Rouah’ Ou-Morid Ha-Guechem »
On commence à mentionner la formule de « Machiv HaRouah’ »
« Machiv HaRouah’ OuMorid HaGuechem » (« qui fait souffler le vent et descendre la pluie ») est une formule de louange à Hachem que l’on dit durant l’hiver dans la ‘Amida, dans la bénédiction de « Méh’ayé HaMétim », comme l’indiquent tous les rituels de prières.
On commence à mentionner cette formule à partir de la prière de Moussaf de Chémini ‘Atseret.
Cette formule ne constitue pas une demande des pluies, mais uniquement une louange à Hashem, qui fait souffler le vent et fait tomber la pluie avec puissance.
C’est pourquoi cette mention est nommée « Puissances des pluies ».
Mais la demande de la rosée et de la pluie, qui est contenue dans la « bénédiction des années » (Bareh’ Alenou ou Bareh’enou), constitue une réelle demande auprès d’Hachem afin qu’Il nous donne la pluie.
Il existe plusieurs différences entre la mention de « Machiv HaRouah’ » et la véritable demande des pluies exprimée dans la bénédiction de « Bareh’ ‘Alénou ».
La première de ces différences est le fait que nous commençons à mentionner Machiv HaRouah’ dès l’office de Moussaf de Chémini ‘Atseret, alors que la demande des pluies exprimée par la bénédiction de Bareh’ ‘Alénou ne débute qu’au soir du 7 Mar Heshvan (en Israël), comme nous l’expliquerons dans les prochaines Halachott.
Pourquoi mentionne-t-on Machiv HaRouah’ dans la bénédiction de « Méh’ayé HaMétim » ?
Il est enseigné dans la Guemara (Berah’ot 33a) que l’on mentionne « les puissances des pluies » (« Machiv HaRouah’ OuMorid Ha-Guechem ») dans la bénédiction de « Ata Guibor », car c’est la bénédiction de la Résurrection des Morts, et puisque la pluie a été mise au même niveau que la Résurrection des Morts, nos maîtres ont fixé sa mention dans cette bénédiction.
La demande des pluies (Bareh’ Alenou) a été fixée dans « la bénédiction des années » car c’est la bénédiction de la Parnassa (la subsistance matérielle), et la pluie est aussi considérée comme une Parnassa pour le monde.
Lorsqu’on a oublié de mentionner « Machiv HaRouah’ OuMorid HaGuechem »
Selon l’usage des Séfaradim et de certaines communautés Ashkénazes, on dit « Morid HaTal » pendant l’été dans la bénédiction de « Ata Guibor ».
Selon cet usage, si l’on a oublié de dire Machiv HaRouah’ en hiver, et que l’on a dit Morid HaTal, si l’on a déjà conclu la bénédiction de Meh’ayé HaMetim, on ne revient pas en arrière.
Mais si l’on n’a mentionné ni Machiv HaRouah’, ni Morid HaTal (comme l’usage de certains Ashkénazim pendant l’été), si l’on n’a pas encore entamé la bénédiction de Ata Kadoch, on dira Machiv HaRouah’ entre Meh’ayé HaMetim et Ata Kadoch, mais si l’on a déjà entamé la bénédiction de Ata Kadoch, il n’y a pas d’autre solution que de reprendre la Amida depuis le début.
Mais comme nous l’avons précisé, nous qui avons l’usage de mentionner Morid HaTal en été, si l’on a dit par erreur Morid HaTal en hiver sans avoir mentionné Machiv HaRouah’, on ne recommence pas la Amida.
Source: halachayomit
R.Abdellak Malkiel