Ribbite (prêter avec intérêt)

Ribbite (prêter avec intérêt)

Il est interdit de prêter (entre juifs) avec intérêt.
Il s’agit là d’un interdit de la Torah, comme il est dit : « Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un nécessiteux qui vit avec toi… Vous ne placerez pas sur lui l’intérêt … ». Par exemple, une personne prête une certaine somme d’argent à son ami pour une durée d’un mois, à la condition que son ami lui rembourse cette somme, augmentée de quelques pourcentages. Ceci est l’interdit de Ribbite.
Comme le font les escrocs en prêtant 1000 dollars à une personne en l’obligeant à leur rembourser 1200 dollars. Il s’agit là du Ribbite interdit par la Torah.
Les gens qui agissent ainsi, leur faute sera trop lourde à porter, et ils ne se relèveront pas lors de la Résurrection des morts.

Une sépulture éternelle
On raconte que dans la ville du Gaon Rabbi ‘Akiva EIGUER z.ts.l, vivait un homme de mauvaise réputation, avare et qui pratiquait le prêt avec intérêt. Lorsqu’on venait le trouver pour de la Tsédaka, il refusait toujours de donner. Même lorsque des gens de la ‘Hévra Kaddicha (le dernier devoir) – qui étaient responsables de plusieurs causes de Tsédaka – venaient le solliciter, il les renvoyait les mains vides.

Au bout de quelques années, lorsque cet impie mourut, ses enfants se tournèrent vers la’Hévra Kaddicha afin qu’ils enterrent leur père. Les gens de la ‘Hévra Kaddicha virent l’occasion de se « rembourser » de cet avare. Ils dirent aux enfants :
« Une tombe coûte 1000 pièces d’or. »
Les enfants furent stupéfaits de ce prix exagéré, qui dépassait de beaucoup le prix ordinaire. C’est pourquoi, ils adressèrent une plainte urgente auprès du gouverneur non-juif de la ville en lui demandant d’obliger la ‘Hévra Kaddicha à enterrer leur père.
Le gouverneur entendit ce qui s’était passé, et en raison de l’urgence de la question, il convoqua le Rav de la ville, le Gaon Rabbi ‘Akiva EIGUER z.ts.l.
Il lui demanda :
« Pourquoi le prix est-il si élevé ?! »
Rabbi ‘Akiva EIGUER lui répondit :
« Excellence ! En général, le prix d’une tombe chez les juifs s’élève à environ 100 pièces d’or. Mais ceci en raison du fait que nous croyons en la Résurrection des morts, et c’est pour cela que nous demandons un prix symbolique, pour une utilisation de quelques années seulement. Mais cet homme prêtait avec intérêt, il ne se relèvera donc pas lors de la Résurrection des morts, et ses enfants veulent lui acheter une sépulture éternelle, ce qui explique le prix élevé … »

La gravité de la faute du Ribbite
Notre maître le TOUR écrit : L’homme doit être très vigilant vis-à-vis de l’interdit de Ribbite, car de nombreux interdits de la Torah sont cités à propos de cette faute. Même si l’emprunteur donne de lui-même en plus de son emprunt, une quantité de Ribbite au préteur, sans que celui-ci ne le lui ait exigé, il transgresse malgré tout l’interdit de Ribbite. Ceux qui sont témoins ou garants d’un emprunt avec intérêt, transgressent eux aussi l’interdit de Ribbite.
Toute personne qui prête avec intérêt, verra ses biens disparaître, et renie par son acte la Sortie d’Egypte ainsi que le D.ieu d’Israël.

Les banques
Dans la plupart des banques en Israël, toutes les opérations réalisées entre la banque et ses clients juifs se font par le « Héter ‘Iska », sur lequel nous ne nous étendrons pas dans l’immédiat. Cependant, selon les décisionnaires, ce moyen annule l’interdit de Ribbite sous certaines conditions.
Par contre, lorsque des affaires sont traitées entre particuliers, ceux-ci doivent vérifier s’il y a le moindre risque de Ribbite, et dans le doute, se tourner vers une autorité rabbinique compétente dans les lois de Ribbite, afin qu’il leur rédige un protocole qui fonctionnera selon le « Héter ‘Iska ».

Source:halachayomit

R.Abdellak Malkiel