« Ya’ale Veyavo » dans le Birkat Hamazon de Soukkot

« Ya’ale Veyavo » dans le Birkat Hamazon de Soukkot

Nous avons appris qu’il est une obligation pour les hommes – en particulier lorsqu’ils consomment du pain – de consommer dans la Soukka durant la fête de Soukkot.
Les femmes – selon le strict Din – ne sont pas soumise à l’obligation de consommer exclusivement dans la Soukka (mais il est certain que des femmes qui consomment dans une Soukka, accomplissent la Mitsva de Soukka).

Et puisque nous avons expliqué que les femmes sont exemptes selon Le Din de la Mitsva d’habiter dans la Soukka, nous allons expliquer à présent une règle supplémentaire:

« Ya’ale Veyavo » dans la prière (‘Amida)
Comme on le sait, durant la fête de Soukkot, nous ajoutons dans la ‘Amida ainsi que dans le Birkat Hamazon le passage de « Ya’ale Veyavo », comme édité dans les Siddourim. Si quelqu’un omet ce passage durant les jours de ‘Hol Ha-Mo’ed (jours de demi-fête) dans la ‘Amida, il doit recommencer la ‘Amida du début.
Il n’y a pas de différence sur ce point entre un homme et une femme.

« Ya’ale Veyavo » dans le Birkat Hamazon
Celui qui omet – le 1er soir de Soukkot – de dire le passage de « Ya’alé Veyavo » que l’on dit dans le Birkat Hamazon.
S’il se rend compte de son omission:

  • Après avoir dit le nom d’Hachem de la bénédiction de Boné Yerouchalaïm, mais sans avoir poursuivi (on a seulement dit Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï et pas plus), on dit les mots « LAMEDENI ‘HOUKE’HA » et on reprend au passage de « Ya’alé Veyavo », puis on poursuit normalement.
  • Après avoir conclu la bénédiction de Boné Yerouchalaïm, mais sans avoir entamé la bénédiction suivante (on a seulement dit BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï BONE YEROUSHALAÏM AMEN mais sans avoir poursuivi davantage), on dit la formule: BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM AcHER NATAN MO’ADIM LESSIM’HA ‘HAGUIM OUZMANIM LESSASSON ETE YOM ‘HAG HASSOUKOT HAZE ETE YOM TOV MIKRA KODESH HAZE BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï MEKADESH ISRAËL VEHAZEMANIM.
  • Après avoir entamé la bénédiction de Hatov Véhametiv (…La’ad Hael Avinou Malkenou…), en ayant dit seulement le nom d’Hachem (BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHNOU MELE’H HA’OLAM et pas plus), on enchaîne avec ASHER NATAN MO’ADIM LESSIM’HA ‘HAGUIM OUZMANIM LESSASSON ET YOM ‘HAG HASSOUKOT HAZE ET YOM TOV MIKRA KODESH HAZE BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï MEKADESH ISRAËL VEHAZEMANIM, et on poursuit normalement.
  • Si on a réellement entamé la bénédiction de Hatov Vehametiv (on a dit BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHNOU MELE’H HA’OLAM LA’AD), on reprend depuis le début du Birkat Hamazon en veillant cette fois ci, à dire le passage de « Ya’alé Veyavo ».

Quand précisément doit-on reprendre le Birkat Hamazon pour omission du « Ya’alé Veyavo »?
Ce Din n’est valable que le 1er soir de Soukkot, car il y a là ce soir-là une obligation ordonnée par la Torah de consommer du pain sous la Soukka.

Par contre, durant le repas de la journée du 1erjour, ou bien pour tous les autres jours de la fête, si on a omis de dire le passage de « Ya’alé Veyavo » ces jours-là, si l’on a omis de dire le passage de « Ya’alé Veyavo », on ne reprend pas le Birkat Hamazon, puisque le fait de recommencer le Birkat Hamazon en cas d’omission d’un passage, dépend de l’obligation de manger du pain à ce repas ou pas.

C’est pourquoi, durant les jours de ‘Hol Hamo’ed – où il n’y a pas d’obligation réelle de consommer du pain – si l’on a omis de dire le passage de « Ya’alé Veyavo » dans le Birkat Hamazonn on ne reprend pas le Birkat Hamazon, et ceci même durant le repas de la journée du 1er jour de Soukkot, car nous prenons en considération l’opinion des décisionnaires qui pensent qu’il n’y a pas d’obligation de manger du pain à tous les repas de Yom Tov. Ceci, en application du grand principe SAFEK BERA’HOT LEHAKEL = S’il y a un doute (ou une Ma’hloket) sur la récitation d’une bénédiction, nous allons à la souplesse et nous ne la récitons pas.

Tout ceci ne concerne qu’un homme qui récite Birkat Hamazon le 1er soir de Soukkot, en ayant oublié de dire le passage de « Yaalé Veyavo ».
Mais une femme qui elle, est exempte de manger sous la Soukka, si elle récite Birkat Hamazon le 1er soir de Soukkot, et qu’elle oublie de dire le passage de « Ya’alé Veyavo », elle ne recommence pas.

Mais par contre, si elle oublie de dire le passage de « Ya’alé Veyavo » le 1er soir de Pessa’h, elle a exactement le même statut qu’un homme et elle est tenue de recommencer le Birkat Hamazon.
En effet, lors de ces repas, tout le monde est tenu de consommer du pain, et cela selon tous les avis Halachique.

Source: halachayomit

R.Malkiel Abdellak