Alenou Léchabea’h
Dans le texte rituel qui nous est instauré dans les livres de prières, nous disons à la fin de tout office – Cha’harit, Min’ha et ‘Arvit – le texte de « ‘Alenou Léchabea’h LaAdon Hakol ».
Il est expliqué dans les Responsa des Guéonim (Cha’aré Téchouva chap.43) que ce texte n’a pas été instauré par nos maîtres du Talmud (qui ont instauré tout le texte de la prière), mais par Yéhochoua’ Bin Noun (le disciple et successeur de Moché Rabbénou). Il a instauré de dire cette prière chaque jour, afin d’exprimer explicitement une différence entre Israël et les nations de la terre.
C’est cette prière qu’Israël a dit lorsqu’ils entourèrent les murailles de la ville de Yéri’ho (Jéricho), jusqu’à ce que les murailles s’effondrent.
Nous disons également le texte de « ‘Al Ken Nékavé La’h » qui fut lui aussi instauré en cette génération, afin de le dire chaque jour.
Il faut être très vigilant lorsqu’on dit « ‘Alenou Léchabea’h », en se concentrant correctement dans cette prière, car sa force est grande, et elle a la capacité d’attirer vers nous toute l’abondance générée par la prière que nous avons précédemment faite (la ‘Amida).
En effet, des forces de l’impureté existent dans le monde, et lorsqu’Israël a prié et qu’une très grande abondance descend sur chacun, des forces de l’impureté viennent et s’accaparent pour elles-mêmes cette abondance qui descend du Ciel grâce à la prière, car parfois, l’homme qui a prié n’est pas toujours digne de cette abondance.
Mais grâce au fait de dire correctement la prière de « ‘Alenou Léchabea’h », on « sauve » – d’une certaine manière – cette abondance, et on l’attire vers nous, pour la sainteté et le service Divin.
Nous connaissons l’enseignement de notre maitre le ARI Zal selon qui, lorsque nous disons dans « ‘Alenou Léchabea’h » la phrase « … Chéhem Michta’havim Léhevel Varik … » (« car eux (les non-juifs se prosternent à la futilité et au néant … »), nous soumettons les forces de l’impureté.
Cette prière est si précieuse que nos maitres ont trouvé juste de l’insérer aux prières des Yamim Noraïm (Roch Ha-Chana et Yom Kippour).
Voici les propos de notre maitre le ‘HYDA dans son livre Moré Béetsba’ (chap.2):
« Après chaque office, nous devons dire « ‘Alenou Léchabea’h » en étant debout.
On doit dire ce texte mot à mot. On ne doit pas dire: « Oumitpalélim El El Lo Yochiya Vaana’hnou Michta’havim … » (« Ils prient un Dieu qui ne délivre pas et nous nous prosternons devant le Roi des rois »), mais marquer un petit arrêt avant de dire « Vaana’nou ». (Donc, ainsi: « Oumitpalélim El El Lo Yochiya – Vaana’hnou Michta’havim … »).
Cette prière est une louange très terrifiante, plein de secrets très élevés.
Elle fut principalement instaurée par Yéhochoua’ Bin Noun, puis Rabban Yo’hanan Ben Zakaï instaura de la dire chaque jour après la prière. Notre maitre le ARI zal divulgua son secret, qui est d’attirer les lumières environnantes (Orott Hamakifim) ». Fin de citation.
Nos maitres des derniers siècles écrivent que de nombreux remèdes se trouvent dans le « ‘Alenou Léchabea’h », et qu’il est utile en toute détresse.
Certains le disent lorsqu’un agonisant rend son dernier souffle.
Le Gaon auteur du Michna Béroura écrit (chap.65) que si l’on se trouve dans un endroit où l’assemblée dit le « ‘Alenou Léchabea’h » au même moment, on doit se lever et dire le « ‘Alenou Léchabea’h » avec l’assemblée. (Mais si l’on est en train d’étudier la Torah, on n’est pas tenu de s’interrompre pour le dire avec l’assemblée).