La fête de Pessa’h 5782
Les préparatifs de Pessa’h dès maintenant
Tout le peuple d’Israël à l’usage de nettoyer minutieusement les maisons longtemps avant la fête de Pessa’h, afin de ne pas transgresser l’interdit du ‘Hamets, et afin d’honorer la fête de Pessa’h avec une maison propre, pour s’attabler le soir du Séder comme des princes.
Tous les nettoyages que nous faisons en l’honneur de Pessa’h durant les 30 jours jusqu’à Pessa’h, entrent dans le cadre du devoir de « destruction du ‘Hamets ».
Notre maitre le ‘HYDA écrit dans le livre ‘Avodatt Ha-Kodech (note 196) au nom de nos maitres que toute personne vigilante vis à vis du ‘Hamets à Pessa’h afin de ne pas trébucher sur cet interdit, se verra garantir une bonne année ; car les jours de Pessa’h sont la racine de tous les jours de l’année.
Ce sont particulièrement les femmes vertueuses du peuple d’Israël qui ont le mérite de cette Mitsva, car elles ont une très grande rigueur sur le nettoyage de la maison en l’honneur de la fête de Pessa’h.
On raconte que le Gaon de Brisk Rabbi Its’hak Zeev Ha-Levy SOLOWAÏTCHIK z.ts.l constata que son épouse était en train de brosser les chaises de la maison avec beaucoup d’efforts. Il lui dit: « Il n’est pas nécessaire d’en faire autant! »
Elle lui répondit: « Si je t’écoutais, je serais susceptible de transgresser l’interdit du ’Hamets à Pessa’h! »
L’interdiction de tirer profit et de consommer du H’amets
Il est dit dans la Torah au sujet de la fête de Pessah’ (Chémott 13):
« Durant 7 jours, on mangera des Matsot, et ne sera vu ni H’amets, ni levain dans tous tes domaines ». (Le « ‘Hamets » indique une pâte faite de l’une des 5 céréales du Dagan qui a suffisamment reposé pour fermenter. Le « levain » indique une pâte qui a fermenté et dont le goût est désagréable, qu’on utilise pour faire fermenter une autre pâte, comme on le fait de nos jours avec la levure).
Dans la Guémara Pessah’im (21b et autres), nous apprenons à partir d’analyse de versets, que le H’amets est interdit durant Pessah’, aussi bien à la consommation qu’au profit. Même si l’on ne consomme pas de H’amets, il nous est interdit de le vendre (pendant Pessah’) à un non-juif ou autre, car on tire profit de cette vente. Toute personne qui consomme du H’amets, est passible de la peine de Karett (retranchement). À titre d’exemple, c’est la même peine qui est affligée à celui qui mange le jour de Yom Kippour.
Le H’amets à Péssah’ – Il ne s’annule pas, même contre 1000
L’interdit de H’amets pendant Pessah’ est tellement grave que même s’il s’est mélangé à d’autres aliments, il ne s’annule pas, même si la quantité des autres aliments est 1000 fois supérieure au H’amets. Ce qui n’est pas le cas pour les autres interdits alimentaires.
Par exemple, concernant l’interdiction de consommer du sang animal, si 1 gramme de sang tombe dans une marmite contenant un plat cuisiné, si ce plat cuisiné contient au moins 60 grammes de nourriture, la présence du sang qui est tombé à l’intérieur est totalement annulée, et le plat cuisiné reste permis à la consommation. Alors que pour le H’amets à Pessah’, même si la marmite contient 1000 fois plus de nourriture que la quantité de H’amets tombée à l’intérieur, par exemple, une miette de pain qui est tombée à l’intérieur d’une grande marmite qui contient un plat cuisiné, tout est interdit à la consommation uniquement à cause de cette petite miette de pain.
C’est pourquoi, il faut être très vigilant vis-à-vis du H’amets pendant Pessah’, et d’acheter uniquement des produits alimentaires qui ne contiennent pas la moindre trace de H’amets, et qui sont fabriqués sous un contrôle rabbinique responsable.
De même, il n’est pas question d’accorder sa confiance à n’importe quelle personne, qui n’observe pas la Torah et les Mitsvot, et qui nous affirme que tel aliment ne contient pas de H’amets, comme sur une épice particulière, dans lequel il n’y a pas de mélange de H’amets, ou autre… Comme cela est déjà arrivé dans le passé, lorsque certaines personnes ont transgressé l’interdit de ‘H’amets en faisant confiance à l’épicier alors qu’il n’avait aucune crédibilité.
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit qu’il est juste de n’acheter aucun produit réservé à Pessah’ s’il ne possède pas une certification « Cacher Lé-Pessah’ » délivrée par un Rabbinat officiel et compétent.
Le Din est le même pour des produits pour lesquels il semble n’y avoir aucun risque de H’amets, comme de la liqueur, de l’Arak (anisette) ou autre.
De notre époque, des produits qui peuvent sembler des plus « inoffensifs » du point de vue de leur Cacherout, ont laissé apparaître de réelles traces d’interdits alimentaires, pour tout le reste de l’année, en particulier pour Pessah’, car chaque produit alimentaire contient de très nombreuses et diverses matières, comme nous le savons.
Des ustensiles ayant absorbé du H’amets
Il est interdit d’utiliser pendant Pessah’, la vaisselle que l’on utilise tout le reste de l’année, car les ustensiles ont absorbés du H’amets.
En effet, lorsqu’un aliment chaud se trouve dans un ustensile, les parois de cet ustensile absorbent le goût du H‘amets (au même titre qu’elles absorbent le goût de la viande ou du lait), et c’est pourquoi, il faut utiliser pendant Pessah’ uniquement de la vaisselle réservée à Pessah’, et que l’on n’a pas utilisée pour des aliments H’amets.
Ou bien, cachériser la vaisselle H’amets pour l’utiliser à Pessah’, chaque ustensile selon ses règles spécifiques de Cachérisation.
Source: halachayomit